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SuperBretzel
8 janvier 2010

Le Volume : un lieu de création sur Nice

 

Tous les week-ends, des associations organisent des concerts dans la salle prêtée par l’association la Source001 : le Volume de Nice.

 

« C’est la première fois que je viens. J’ai fait quatre fois le tour en voiture, je ne trouvais pas… Je pensais m’être trompé d’adresse » confie une jeune brunette. L’entrée du Volume, 6 rue Defly à Nice, est discrète. Un large corridor, les murs ornés de fresques et de quelques affiches, mène à deux tables et leurs tabourets. Dans un coin, une vitrine. Vinyles, Cds, et badges de Playmates on the run ou The Dead Clodettes y sont exposés.

La salle de concert du Volume est accessible uniquement aux adhérents de l’association Source001. A l’entrée, des bénévoles vérifient la possession d’une carte adhérent ou en créent une en échange de deux euros. Les cartes sont valables un an. En 2009, environs 8300 personnes seront passées au moins une fois au Volume.

 

Une tête monstrueuse

 

Dans la première salle, le bar, des tables basses, des canapés et le dos nu d’une femme qui subit des transformations. Sébastien Daburon performe. Il fixe une tête monstrueuse en papier mâché sur le dos tatoué de la jeune femme. L’eau et les bandes font frissonner le modèle. Ses tétons pointent, elle a froid. Le public attend patiemment que l’artiste ait peint son monstre. L’œuvre éphémère est admirée, photographiée, puis détruite.

Quelques bières plus tard - vendues à un prix abordable - la deuxième salle ouvre. Un PAF contre un tampon, et la salle de concert devient accessible. Les concerts sont organisés par des associations partenaires avec La source. Ce soir c’est Versatile qui propose la performance et les lives de Blofeld et Cactus rodéo. De la « power funk » et du « stoner rock », un sosie de Rob Zombie a l’air de s’en réjouir.

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Rock & Funk

 

Max Drymouth, le chanteur de Cactus rodéo, larges lunettes, cheveux longs attachés, chauffe la salle. Ce soir, elle n’est pas pleine. Les deux groupes sont du coin, leur notoriété n’a pas amassé les foules. Pourtant, les accords rock font battre la mesure aux pieds du public. Jez Stonehammer, le batteur, chemise à carreaux et chapeau western balance un rythme entrainant. La modèle de Sébastien Daburon, toujours peinturlurée mais légèrement rhabillée, se déhanche. Pantalon vinyle, bottes compensées aux multiples boucles, et petit top quasi dos nu. Seul son mec, veste en jean, barbe et crâne rasé, effarouche les hommes alentours.

« Funky people » tonne funkybrother le chanteur de Blofeld. Un micro de crooner à la main, une attitude sixties, le pouvoir de la funk envahit la salle. Captain Fonck, le guitariste aux multiples pédales d’effets arbore une magnifique tignasse afro, emblème du groupe.

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Une salle associative

 

Filou, l’un des six employé de l’association explique le fonctionnement du lieu : «  Le Volume ouvre les week-ends. Une quinzaine de bénévoles se relaient pour accueillir le public, tenir le bar ou faire les balances. La source001 met la salle à disposition de différentes associations : Les chevaliers de la table basse, trafic rock, Rubaskapeu, Versatile…. Les PAF n’excèdent jamais 5 € et les recettes vont aux associations qui organisent le concert. La source garde les recettes du bar. La semaine, la salle de concert, insonorisées sert de salles de répétition aux groupes locaux. Un professeur utilise aussi la salle pour donner ses cours. »

L’association promeut d’une manière générale la création et la diffusion musicale. Elle organise depuis peu des résidences. Les Mueros, un groupe niçois, sont restés un mois au Volume pour répéter. Leur dernier concert a été enregistré. Une pièce de théâtre Marylin en chantée va aussi être enregistrée sur place.

 

Une fin d’année prometteuse

 

Le Volume n’est pas sectaire, ouvert à toute forme d’art, il accueille aussi des expositions comme Chrisalides de Rosa Cervanda. Photographies de différents stades de transformation de poupées en chrysalides, exposées jusqu’en janvier 2010.

Le Volume est l’un des rares lieux alternatifs qui existent encore sur Nice. Le Sézamo est le seul endroit qui soit à peu près similaire, avec une programmation plus calme afin d’éviter les problèmes de voisinage.

Vendredi 17 et samedi 18, la salle du Volume a fêté ses 5 ans. Deux soirées gratuites où se produisaient Dentist, un des premiers groupes punk de Nice, Eon Megahertz un groupe rock en vogue au son enveloppant, Playmates on the run, le duo électroclash habitué des lieux, et bien d’autres… Les habitués sont tous là, des petits nouveaux sont venus, le dernier week-end du Volume avant 2010 a été couronné de succès.

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